Volume 2, numéro 2, Mai 2019 | Mama Hamimida, Pascal Lupien, Nora Mareï, Charlie Mballa et Yann Richard
Résumé analytique
Droits fondamentaux et libertés publiques, État de droit et démocratie, sécurité et bien- être des populations, services publics et infrastructures, voilà, entre autres, autant de domaines dans lesquels le niveau de performance des États africains serait de nature à susciter la méfiance des touristes étrangers, si l’on s’en tient au bilan des médias. À l’inverse, les observateurs font remarquer une
augmentation des investissements financiers, en provenance, notamment, du Moyen-Orient et surtout de l’Asie, avec la Chine comme principal pourvoyeur de fonds. Si l’Afrique centrale fait office d’enfant pauvre des investissements directs étrangers (IDE), l’Afrique de l’Ouest exerce un fort attrait sur les investisseurs étrangers et ce malgré un contexte sociopolitique tendu dans la région et l’augmentation de la menace terroriste au sein de la CEDEAO.
Pourtant, les spécialistes s’entendent pour établir une corrélation négative entre le risque politique et les flux d’IDE entrants. Qu’est-ce qui justifie donc l’engouement des entreprises étrangères à s’établir dans le continent, parfois en contradiction avec les orientations politiques de leur État d’appartenance et lors même que le contexte des affaires, dans le pays d’accueil, semble présenter certains risques? L’attractivité du continent est peu banale et les contributions du présent numéro de VigieAfriques en sont une première tentative d’explication.
Un continent « à fric » ? Herméneutique du « sous-sol » des relations avec les Afriques (PDF)
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